M. de Gorostarzu, dans son article publié dans les colonnes de Gure Herria en 1925, retrace l'histoire des Bohémiens du Labourd qu'il qualifie de « race de brigands ». Il se plaint « qu'on les rencontre trop souvent encore aujourd'hui », formant des « bandes en haillons ». Avec ironie, il s’interroge sur l'absence des hommes et des jeunes femmes dans leurs campements au bord des routes, avant de fournir son explication : « Ils maraudent aux environs, semant la crainte et la méfiance sur leur passage ». Mais, ajoute-t-il aussitôt, la situation est aujourd'hui assurément bien moins inquiétante qu'en 1777, lorsque « ces bandes constituaient un véritable fléau ». Pour autant, la grande rafle de 1802 est jugée excessive par M. de Gorostarzu qui salue ici le travail de Monsieur du Pré de Saint-Maur, Intendant à Bordeaux, qui préconisait avant cette vaste opération « d'essayer d'apprivoiser le plus grand nombre possible de ces parias volontaires et de les transformer en bons sujets du Roi ».